Bob Marley, one love, first biopic

Avec le soutien de la famille du chanteur, Reinaldo Marcus Green s’attaque à l’icône planétaire du reggae. En tant que biopic d’un chanteur, Bob Marley : one love tient ses promesses musicales mais l’ensemble reste assez classique.

Claire Brugier

Le7.info

1976-1978, le 22 avril précisément. Bob Marley est sur scène pour son concert One Love Peace, la foule l’acclame et puis c’est l’écran noir, suivi de quelques images d’archives.Pour réaliser le premier biopic sur l’icône jamaïcaine du reggae, Bob Marley : one love, Reinaldo Marcus Green a sélectionné quelques années seulement, celles comprises entre l’attentat qui a failli coûté la vie au gamin de Trench Town et son retour à Kingstown après son exil européen. Entre les deux, le réalisateur américain adoubé par la famille Marley -le producteur n’est autre que Ziggy, son fils- filme la quête de son et de sens de « Skip », dont les préoccupations intimes surgissent sous la forme de flashbacks… et de chansons. Tous les grands succès du musicien sont là, scrupuleusement -un peu trop ?- calés dans le scénario, « I shot the sheriff », « No woman no cry », « Sound of freedom », « Jamming », « Exodus » ou encore cette « Redemption song » qui couve durant près de deux heures. On ne s’attendait pas à moins, mais peut-être pas de cette manière.
Sous les notes de reggae, les scènes s’enchaînent pour faire apparaître la légende rastafarie mais le film ne va jamais au-delà de l’image archiconnue, ballon de foot, guitare et joint à l’appui, et ce malgré la large place donnée à Rita Marley, impeccable Lashana Lynch. A ses côtés Kingsley Ben-Adir incarne un Bob Marley flegmatique et inspiré, messager de paix et d’amour. Il est sans doute un peu trop lisse mais peu importe. Ce biopic était tellement attendu qu’on aurait tort de s’en priver, même si l’ensemble aurait mérité davantage d’engagement et de fantaisie. Et un meilleur doublage en français, celui-ci faisant grandement regretter la version originale

Biopic, de Reinaldo Marcus Green, avec Kingsley Ben-Adir, Lashana Lynch, James Norton (1h47).

 

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