A l’école des ambulanciers

Indispensables dans la prise en charge des malades, les ambulanciers ont longtemps été victimes d’une mauvaise image. L’institut de formation des ambulanciers de Poitiers redore le blason de la profession.

Charlotte Cresson

Le7.info

Si la façade du bâtiment ne paye pas de mine, la formation des ambulanciers dispensée par le CHU de Poitiers, elle, s’évertue à se moderniser en permanence. Situé au 4e étage du centre régional de formation médicale et paramédicale, l’institut de formation des ambulanciers (IFA) partage les couloirs des élèves aides-soignants depuis 2006. 


Une formation axée 
sur le soin

Depuis l’arrêté du 11 avril 2022, la durée de formation des ambulanciers s’élève à 6 mois 
(23 semaines) contre seulement 4 auparavant. « Ils ont mis l’accent sur l’aspect soignant, nécessaire pour cette profession », 
explique Françoise Guilloteau, directrice de l’institut. Les promotions, d’une vingtaine d’étudiants et apprentis, sont organisées ainsi : une session de septembre à mi-février et une seconde de janvier à mi-juin. Certains professionnels, diplômés du secteur de la santé, peuvent suivre le cursus partiel qui les dispense de certains modules tout en les formant à une nouvelle spécialité. La formation plaît et attire. « Un gros travail a été fait sur les représentations des ambulanciers », 
se réjouit Caroline Albert, formatrice à l’IFA. Ces professionnels ont longtemps été perçus comme de simples conducteurs. Désormais, une dimension plus médicale est donnée à l’instruction. « Lorsque les étudiants arrivent en début de cursus, nous les accueillons en leurs disant qu’ils font partie du monde des soignants », insiste la formatrice. Bien qu’il n’y ait que 7 semaines de stage, la pratique est aussi importante que la théorie. Dans les salles de classe, les traditionnelles tables et chaises 
« côtoient » des mannequins, lits ou autres fauteuils médicaux. 
« Deux salles sont entièrement équipées », se félicite Françoise Guilloteau. L’objectif est simple : préparer l’étudiant à effectuer les premiers soins dans une situation d’urgence. 


Côté conduite, des leçons sur simulateur viennent s’ajouter à l’apprentissage dispensé par des professionnels du transport sanitaire. Ce véritable bijou de technologie a été financé par la Région. Cet apprentissage est un bonus que propose l’IFA. C’est également le cas de cours comme l’anglais, la langue des signes ou encore la sensibilisation aux animaux en situation d’urgence. « Nous proposons certaines activités qui ne sont pas dans le référentiel mais que l’on juge nécessaires à la profession », 
indique Caroline Albert.

Crédit photo : CHU de Poitiers

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