Après un parcours de commercial et quinze ans passés dans la grande distribution, Vincent Musset a sauté le pas de l’entrepreneuriat. Bibaz, c’est le nom de ces petites boîtes imaginées comme alternative au jetable. Un mode de consommation en accord avec ses valeurs, qu’il souhaite proposer notamment dans le secteur de la restauration rapide, très consommatrice d’emballages à usage unique. Depuis six mois, il peaufine sa petite affaire au sein du Centre d’entreprises et d’innovation, l’une des deux pépinières de Neoloji (anciennement Technopole Grand Poitiers).
Pour l’heure, Bibaz vise le marché des burgers avec sa première création, une boîte carrée de treize centimètres de côté. La fabrication est simple :
l’entrepreneur a imaginé le même moule pour fondre les deux parties de la boîte, identiques, qui s’imbriquent l’une dans l’autre. « Il n’y a pas de charnière ou de coin, fait-il remarquer. Il faut quelque chose de durable, solide, qui ne se cassera pas au bout de trois utilisations. Les boîtes sont faites en polypropylène biosourcé pour répondre aux normes alimentaires. » Bibaz existera en quatre couleurs : rouge, jaune, noire et bleu marine.
La consigne sera gérée par un tiers, Vincent Musset s’occupant de fournir les contenants aux commerçants. « A l’avenir, j’aimerais pouvoir reprendre leurs produits défectueux, les fondre et faire de nouvelles boîtes. Mon but est d’optimiser la matière. Il y a beaucoup de choses qui sont recyclables, mais peu sont recyclées. C’est important pour moi que les boîtes Bibaz le soient. »
Le déclic, Vincent Musset l’a eu en consommant une pizza dans son emballage cartonné. « J’allais jeter à la poubelle cette boîte achetée il y a un quart d’heure à peine. Ça donne envie de consommer autrement, la question étant : comment faire ?
Avec Bibaz, je fabrique les choses de façon éthique, localement. »
Il espère lancer les précommandes « idéalement fin 2023 ». Et d’autres idées fusent déjà. « La boîte pour pizza est en cours de création et j’imagine aussi en faire pour les pâtisseries. Ce serait un vrai plaisir de faire de Bibaz une référence dans le réemploi. » Désormais, le dirigeant planche sur sa recherche de clientèle et envisage de trouver un associé pour l’accompagner dans cette aventure naissante.
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