Comment Marzet 
se redonne de l’air

A Châtellerault, l’entreprise Marzet Electrolyse vient d’investir dans un nouveau système de production d’eau chaude par pompes à chaleur pour ses bains de traitement de surface. Un investissement gagnant sur toute la ligne.

Arnault Varanne

Le7.info

Aéronautique, automobile, mobilier urbain... Des millions de pièces métalliques transitent chaque année par les ateliers de Marzet Electrolyse pour y être traitées principalement contre la corrosion. Une activité très gourmande en énergie puisque la PME consommait jusqu’alors près de 1 million de KWh par an ! Il faut parler au passé. Deux pompes à chaleur « en cascade » 
assurent désormais la production d’électricité. Elles ont été installées par l’entreprise poitevine CB Froid. « En février, nous avons augmenté la production de 20% avec la même consommation d’énergie », se félicite le dirigeant Yves Marzet, fils et petit-fils d’industriel.

Mieux encore, l’investissement certes lourd (300 000€) lui a même permis d’optimiser le séchage des pièces grâce à une nouvelle étuve qui récupère la chaleur produite en amont sur les autres bassins de traitement. Au final, le sous-traitant (1,5M€ de chiffre d’affaires, 
12 salariés) réduit non seulement son empreinte écologique 
-11 tonnes équivalent CO2 par an- mais allège sa facture énergétique, avec une diminution de 16% des consommations. Une nécessité vu la flambée des prix depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Et comme « nous sommes dans un métier où les clients sont de plus en plus loin et les séries de plus en plus petites », les gains de productivité sont essentiels.

Risque incendie diminué

Par-delà les dimensions environnementale et économique -« j’ai hérité de cette capacité à faire survivre cette entreprise ! »-, 
le dirigeant se réjouit aussi de sécuriser son usine et de rassurer son assureur. « Les ateliers de traitement de surface se sont mis à brûler (avec des courts-circuits électriques, ndlr) ces dernières années. On s’est attaqué à l’origine du mal ! » Aujourd’hui, les bassins sont mis à température avec des circuits d’eau chaude et non plus grâce à des résistances électriques à risque. Philippe Bazin a accompagné Yves Marzet dans la transformation de son usine et la recherche de financements. 
« C’est un chef d’entreprise avec une vision stratégique assumée et partagée », estime le manager de transition. La Région Nouvelle-Aquitaine a accepté d’aider la PME à hauteur de 147 531€ au titre de l’efficacité énergétique. Du gagnant-
gagnant, en somme.

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