La crèche Na ! 
déjoue les prédictions

Qui l’eût cru ? Après près de vingt ans de projets inaboutis, une crèche inter-entreprises a enfin ouvert sur la Technopole du Futuroscope. La crèche Na ! a accueilli ses premiers enfants le 22 août. Deux entreprises privées se sont déjà engagées.

Claire Brugier

Le7.info

Sur la Technopole du Futuroscope, plus personne n’y croyait vraiment. Depuis près de vingt ans, les projets de crèche inter-entreprises avaient tous fait pschitt ! Pas Na !. Résistant aux vents contraires et aux incrédulités locales, la société nantaise vient d’ouvrir au bord du lac un établissement bilingue de 30 berceaux pour des enfants de 2 mois à 4 ans. Après avoir passé des mois à tenter de convaincre les entreprises que son projet verrait le jour, François Gérard, le co-fondateur de Na !, a conscience d’avoir dompté « un serpent de mer ». 
Son secret ? L’entreprise, qui compte désormais neuf crèches du genre en France, est financièrement adossée à LNA Santé dont elle est une filiale, ce qui lui permet d’ouvrir les berceaux à son rythme. Elle s’appuie par ailleurs sur l’agrément de la Caisse d’allocations familiales. Non seulement celui-ci s’est accompagné d’une subvention à l’investissement de 300 000€
-sur un budget total d’1,5M€ HT-, mais il permet aux familles, via la Prestation de service unique (PSU), d’être accueillies « selon les mêmes conditions tarifaires qu’en crèche publique », 
souligne Jérôme Colette, le responsable du développement commercial. Concrètement, l’heure est facturée de 0,47€ à 3,71€ par enfant, couches et repas compris.

Jusqu’à dix professionnels

Le bâtiment de 360m2 est divisé en deux espaces, l’un pour les petits, l’autre dédié aux moyens-grands. Il est équipé de mobilier sur mesure, d’un self à hauteur d’enfant, d’un coin change vitré, de casiers spécial doudous... Enfin, il est assorti d’un jardin clos d’une superficie équivalente à l’intérieur. 
« L’objectif de Na ! est de faire émerger la personnalité de chaque enfant, tout en maintenant un cadre stimulant et sécurisé, rappelle François Gérard. A la mi-septembre, nous aurons dix enfants. La crèche est ouverte de 7h30 à 19h30, sans fermeture pendant les vacances scolaires. Elle emploie aujourd’hui trois professionnels mais l’effectif pourra monter jusqu’à dix personnes. » Actuellement, la directrice, infirmière puéricultrice, est assistée d’une auxiliaire de puériculture et d’une personne titulaire du CAP petite enfance.

Financièrement, les entreprises qui s’engagent peuvent défiscaliser jusqu’à 75% des 12 500€ que coûte un berceau, soit une facture finale de 3 125€ par enfant. A ce jour, deux sociétés privées ont loué des berceaux, le Futuroscope et B. Braun. Na ! continue son démarchage dans un périmètre d’une vingtaine de minutes en voiture autour de la Technopole et travaille aussi avec la préfecture de Région, via la Section régionale interministérielle d’action sociale.

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