Les organisations syndicales ont refusé de siéger au comité technique académique (CTA) hier matin. Malgré ce « boycott » ouvertement revendiqué, la rectrice a entériné la suppression de 58 emplois d'enseignants du second degré dans l'académie.

Romain Mudrak

Le7.info

« Une quinzaine seulement étaient occupés. Pour les autres, nous avons appliqué la règle du non-remplacement des départs à la retraite », a précisé Martine Daoust lors d'une conférence de presse devenue traditionnelle. La brigade de remplacement recevra les renforts de 27 équivalents temps plein (ETP), ce qui portera ses effectifs à 500 ETP pour environ 10 000 profs.

Ces suppressions d'emplois n'entraîneront « aucune modification de la carte des formations », a insisté la rectrice. Comment ? Grâce à une « légère augmentation du nombre d'élèves par classe » et au regroupement de certaines filières autour d'une discipline. En clair, « un enseignant pourra dispenser le même cours à des élèves de même niveau mais de filières différentes ». Déjà appliqué de façon sporadique, ce principe sera généralisé à la rentrée prochaine.

Le secrétaire général Bernard Chaignaud a admis aussi que « les heures supplémentaires resteront indispensables pour mettre en place cette carte des formations ». Et à tous les chefs d'établissement qui peinent actuellement à composer les emplois du temps de la prochaine rentrée, faute de moyens humains, la rectrice a proposé une solution : « Je comprends qu'ils veuillent défendre la spécificité de leur collège ou lycée en proposant des options facultatives attrayantes. Mais ceux-là doivent commencer par assurer les enseignements obligatoires. La dotation globale horaire est calculée pour cela. Ils doivent mieux la gérer. » C'est dit.

 

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