Les inégalités traquées sur le web

Depuis 2002, l’Observatoire des inégalités recense sur son portail inegalites.fr les disparités les plus manifestes dans tous les domaines. Dernier exemple en date avec un classement des villes en fonction des revenus de ses habitants. Poitiers fait figure d’élève moyen.

Arnault Varanne

Le7.info

Il a quitté la présidence de l’Observatoire depuis quinze jours, mais garde un œil plus qu’attentif sur cette association à laquelle il a contribué à donner la vie. Prof de philosophie à l’Université de Poitiers, Patrick Savidas pourfend les inégalités depuis une paire d’années. Au point de les compiler sur le portail inegalites.fr. La face visible d’une structure de trois salariés, dont le siège se trouve à Tours. « Nous recensons 140 000 visiteurs uniques par mois et jusqu’à 300 000 à l’occasion de notre dernière enquête sur les salaires », complète Louis Maurin, actuel directeur de l’Observatoire.

Le lien avec Poitiers ? La capitale régionale figure dans le « palmarès des villes françaises les plus inégalitaires ». Oh, bien sûr, pas aux premiers rangs (Neuilly-sur-Seine arrive en tête), mais « dans le tiers supérieur des agglos les plus inégalitaires en termes de revenus ». « Nous nous sommes basés sur l’indice de Gini, qui  l’écart et le rapport entre les revenus des plus riches et des plus pauvres, le revenu médian mensuel, ainsi que le revenu minimum des 10 % les plus riches et maximum des 10% les plus pauvres », décrypte Louis Maurin. 

L’Observatoire dépeint une ville « pas très riche », où les « plus pauvres » bénéficient d’un revenu médian davantage « inférieur à la moyenne nationale ». « Mais attention, précise le directeur de l’Observatoire, ces données ne tiennent pas compte des prestations sociales… » Ce classement s’appréhende donc avec un peu de recul. Inegalites.fr recèle de données autrement plus passionnantes et instructives. 

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