A Poitiers, les jeunes s'orientent vers le service civique comme un "tremplin vers l'avenir"

Dispositif destiné aux jeunes entre 16 et 25 ans, le service civique permet de réaliser une mission de volontariat dans de multiples domaines. Pour certains, il devient même une voie de formation privilégiée.

Grégory Dyson

Le7.info

A 21 ans, Sharleen et Mathilde ne se connaissent pas mais elles ont un point commun : le service civique. Les deux jeunes Poitevines bénéficient depuis peu d’un contrat « d’engagement citoyen » d’une durée de 8 mois. L’une travaille pour le Poitiers étudiants club omnisport, l’autre pour l’Association de la fondation étudiante pour la ville.


« Je m’occupe de la pratique sportive en club, résume Sharleen. Afin de poursuivre mes études en master, il faut que je constitue un bon dossier de mémoire. C’est pour cela que je suis en service civique et que je conseille de le faire. » Mathilde avance des arguments similaires : « Je voulais trouver quelque chose pour renforcer mon CV avant d’intégrer une école. C’est super, cela me permet d’acquérir des compétences. »

600 jeunes en contrat

Selon les chiffres fournis par l’académie de Poitiers, 600 jeunes effectuent un service civique au sein de 270 associations engagées sur l’ensemble de la Vienne. Des statistiques considérables, signe d’un certain engouement. Et ce malgré « des salaires assez faibles » 
signalent les deux jeunes femmes.


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« Depuis quelques années maintenant (en 2010, ndlr), le service civique est bien implanté, confirme Nathan Mathieu, référent du dispositif au Service départemental à la jeunesse, à l’engagement et aux sports. C’est un véritable tremplin pour l’avenir, autant pour ceux ayant un Bac + 5 que pour les jeunes sans diplôme de 16 ans. »

Un dispositif plébiscité

Parmi les associations poitevines engagées à accueillir des jeunes en service civique se trouve Unis-Cité. Elle compte dans ses rangs une vingtaine de volontaires (sur près de 200 candidatures reçues en une année) autour de plusieurs missions : animation numérique, lutte contre l’isolement des seniors, encouragement au dialogue citoyen à travers le cinéma et lutte contre le gaspillage alimentaire dans les établissements scolaires.


« Les jeunes ont envie de s’engager dans des thématiques aussi variées que la culture, l’environnement, la lutte contre les violences faites aux femmes, développe Pierre Fougereau, responsable de l’association. C’est une étape avant le monde du travail, une bonne porte d’entrée dans la société. »

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