Clap sur Marivers

Les musiciens de Marivers vont clore samedi à Bignoux une aventure débutée en 2018. Un dernier concert que le groupe soul poitevin espère mémorable.

Claire Brugier

Le7.info

Dans le petit monde des musiciens poitevins, les groupes se font et se défont au gré des envies de l’un, des projets de l’autre. Ainsi la chanteuse de Marivers Marie Okota s’apprête-t-elle à prendre son envol. Le concert que donnera le groupe poitevin samedi soir à Bignoux, à l’invitation de la médiathèque du village, sera donc le dernier d’une aventure débutée en 2018. « Un beau final », prédit Marie, « le plus explosif possible », ajoute Pascal, le guitariste qui va accompagner la chanteuse dans la suite de son exploration musicale.

Incontestablement, cette dernière date sera mémorable. Les huit joyeux drilles de la formation estampillée soul et rythm’n blues sont bien décidés à inonder le public de notes irrésistiblement groovie, de Wilson Pickett à Celeste, d’Etta James à Amy Winehouse. Leur répertoire, constitué au fil des ans et de répétions bimensuelles, est un savant mélange des envies de tous les membres. A l’origine « chacun avait ses couleurs », 
remarque Marie. Elles se sont naturellement fondues dans des notes chaleureuses que la benjamine du groupe incarne sur scène. Portée par les cuivres, basse, guitare et clavier de ses complices, Marie à l’énergie communicative, un véritable « pois sauteur », dixit Pascal.

Se réinventer

« Dès le début, nous sommes partis sur l’idée de reprises, plus rapides à monter, explique Julien Marmisse. Et on s’est vite pris au jeu. » La crise Covid a privé le groupe de concerts et l’a incité à « se renouveler, en travaillant différemment, à partir d’enregistrements ». Depuis, Marivers a renoué avec la scène dans des fêtes privées, des bars, au Foodtrucks festival à Buxerolles en mai, et plus récemment au Festival Moules-Frites de Neuville, leur avant-dernière date avant… « On ne sait pas vers quoi on va rebondir, assure Julien. Il ne s’agit pas d’imposer une ligne exacte mais de faire avec les envies, les cultures des musiciens qui vont nous rejoindre. On veut se laisser le temps de se découvrir. » Les membres de Marivers -garderont-ils ce nom ?- 
ne veulent rien changer à la recette qui les a inspirés durant les six dernières années, c’est-à-dire « se mettre autour d’une table pour partager une énergie créatrice positive pour tout le monde, pour qu’il n’y ait pas de frustration. La clef de la réussite d’un groupe réside dans le fait de ne pas avoir d’égos, de se mettre en mode entente… et d’honorer les moments de répétition. » La suite est à écrire mais « ce changement peut être l’occasion d’avancer vers plus de compositions », imagine Julien, pour « aller vers des scènes grand format comme le Confort moderne ou Au fil du son ».

Marivers, samedi, à 20h30, salle socioculturelle de Bignoux. Gratuit.

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