Fête du sport au centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne

Conscient de l'importance du sport en milieu carcéral, le centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne participe jusqu'à mercredi à la Fête du sport. Au menu des détenus : rugby, crossfit, badminton...

Claire Brugier

Le7.info

La Fête du sport, qui battra son plein du 21 au 23 septembre prochains, a dès ce lundi franchi les hauts murs du centre de détention de Poitiers-Vivonne.  Une initiative qui s’inscrit dans la continuité de la convention que l’établissement a signé l’an dernier avec le Comité départemental olympique et sportif afin de faire découvrir de nouvelles pratiques sportives en prison. 

En collaboration avec l’Agence régionale de santé, pour le volet nutrition, et le Comité régionale olympique et sportif, l’établissement a mis en place trois jours de sport pour les détenus. Une façon parmi d’autres, à travers la participation d’intervenants extérieurs, « de maintenir le lien dedans-dehors », souligne la directrice Karine Lagier, et aussi ponctuellement« de mettre en place la mixité ».

De l’importance du sport

Véritable échappatoire au quotidien carcéral, le sport est très prisé dans l’établissement de Vivonne où trois moniteurs encadrent et organisent chaque semaine des séances à l’attention des détenus. « Nous proposons du football et de la musculation, les sports-phares, mais aussi du badminton, du tennis de table, de la boxe anglaise en collaboration avec le Stade poitevin, et de la boxe éducative, du footing, du basket… Nous essayons de couvrir toutes les populations, témoigne l‘un des moniteurs.  Des permissions permettent également aux détenus de découvrir l’équitation le handball, l’escalade… Environ 40 % des détenus, du centre de détention et de la maison d’arrêt, s’inscrivent à des activités sportives. »

Ibrahim, 39 ans, est un habitué. « Je fais du football et de la musculation deux à trois fois par semaine. En détention, le sport est très important mentalement et physiquement, confie le détenu. Cela change de la petite promenade. On découvre plein de choses et des personnes extérieures s’intéressent à de pauvres détenus comme nous, c’est touchant. » 

Aux manettes ce lundi matin, Marie Lematte, experte ès rugby et enseignante au SUAPS (service universitaire des activités physiques et sportives), a dirigé la séance de « rugby à toucher » (ndlr, sans contact) dans la bonne humeur. Peyo, 33 ans, a lui aussi apprécié. « Le sport, c’est la seule activité de bien en milieu carcéral », assène-t-il. 

Ce mardi les détenus participeront à un parcours de crossfit et mercredi sera dédié aux sports de raquettes avec notamment un tournoi de badminton. A la clé : une remise de diplômes et coupes. Comme à l’extérieur.

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