Julie Zenatti : "Des mots sur mon histoire"

Julie Zenatti sera en concert, ce samedi, à Chauvingy. Il s'agit de l'avant-dernière date de sa tournée, débutée il y a deux ans, à la sortie de son sixième album "Blanc". La chanteuse présentera, en mars prochain, son tout nouvel opus, « Méditerranéennes ». Elle revient, pour le "7", sur la genèse de ce projet.

Florie Doublet

Le7.info

Vous achevez une tournée de deux années où votre sixième album « Blanc » était à l’honneur. Êtes-vous nostalgique ou déjà prête à vous lancer dans la promotion de votre nouvel opus « Méditerranéennes »?
« Cette tournée a été une aventure incroyable, mais je ne suis pas nostalgique, car il reste de bons moments à venir et je vais continuer à collaborer avec les musiciens qui m’accompagnent sur scène. Et j’espère que le public sera toujours au rendez-vous pour « Méditerranéennes ». »

Vous avez des origines italiennes et algériennes. Avez-vous puisé dans vos racines et votre histoire familiale pour ce nouvel album ?
« Tout à fait. J’ai essayé de mettre des mots sur mon histoire et mon héritage. À la fois pour mieux le comprendre, éveiller ma propre curiosité, explorer des choses qui me paraissaient familières, mais que je n’avais pas encore osées aborder… »

L’album est composé de reprises. Comment les avez-vous choisies ?
« Au coup de cœur ! Cela ne s’explique pas. La musique méditerranéenne est à la fois joyeuse et très mélancolique. Sans être triste. C’est la musique d’un peuple qui marche et qui avance. Dans le même titre, on peut entendre un violon qui « pleure » alors que le rythme nous donne envie de danser. »

Vous partagez un titre « Zina, ici ou là-bas » avec Chimène Badi. Vos origines méditerranéennes, justement, vous ont-elles naturellement rassemblées ?
« Oui et non. C’est d'abord le projet de deux copines car Chimène et moi sommes amies. Quand je lui ai proposé ce duo, elle a été emballée car elle possède aussi cette curiosité culturelle. Comme tous ceux qui ont collaboré sur cet album d’ailleurs. »

Vous avez toujours eu à cœur de faire participer d’autres artistes. Pour quelles raisons ?
« Je pense que c’est important. Tout seul, nous ne sommes pas grand-chose. Echanger, collaborer, partager… C’est comme cela qu’on avance ! Au fur et à mesure de ces rencontres, j’ai pu nourrir ma propre musique. C’est naturel pour moi, j’ai toujours travaillé ainsi. »
 

Quel message portez-vous avec « Méditerranéennes » ?
« Ce projet, c’est une parole. Oui, on peut vivre tous ensemble, malgré nos différences de couleurs de peau, d’origines, de religions. Et probablement, un jour, nous nous croiserons ou nous nous sommes peut-être déjà croisés, au bord de la Méditerranée. »

Une dernière chose, la comédie musicale « Notre-Dame de Paris » est de retour à Paris. N’avez-vous pas envisagé de reprendre le rôle de Fleur de Lys ?
« Ah non, pas du tout ! C’est une toute nouvelle troupe et c’est très bien ainsi. Et puis Fleur de Lys est censée avoir 14 ans, j’en ai 35… Je ne pense plus avoir la candeur et l’insouciance nécessaire pour le rôle ! »
 

Julie Zenatti en concert, samedi 28 janvier, à 21 h, salle Charles-Trenet, à Chauvigny.
Tarifs de 20 à 40 €. Réservations au 05 49 46 39 01 ou via Facebook : les rencontres culturelles en Pays chauvinois.

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