Raffarin, d’un congrès à l’autre

L’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a rencontré quelques journalistes ce midi, dans un resto de la rue Carnot. L’occasion pour lui de faire le tour des sujets d’actualité… et d’interpeller les socialistes.

Arnault Varanne

Le7.info

« Ce qui est intéressant dans le congrès du PS, c’est la psychologie du PS ! » Même éreinté par quelques longues nuits à disserter autour de la loi sur le Renseignement, Jean-Pierre Raffarin se montre taquin à l’heure d’évoquer l’événement politique du week-end. « La grande question est de savoir si les socialistes sont conscients de la gravité de la situation. S’ils nous donnent l’impression que oui, ils peuvent encore s’en tirer… » Sous-entendu, tout n’est pas fichu pour François Hollande dans la perspective des Présidentielles de 2017. Cela n’aura échappé à personne, à droite comme à gauche, les écuries s’organisent. 

 
D’une certaine manière, le baptême du feu des Républicains, le week-end dernier à La Villette, a donné le coup d’envoi des « hostilités ». En vieux sage, le sénateur de la Vienne a pourtant prévenu son camp : « Nous ne voulons pas d’éclatement. Si nous ne sommes pas groupés, nous ne serons pas devant le Front national… » Reste à voir si l’année et demie qui sépare les Sarkozy, Juppé et autres Fillon ou Le Maire de la primaire de novembre 2016 sera celle de la concorde. On en doute… Mais ses préoccupations du moment vont au-delà de la cuisine politique. L’avènement de la grande région, qu’il appela de ses vœux, suscite chez « JPR » des réserves. « Les métropoles sont sur des logiques modernes de pôle d’attractivité. En ce sens, il aurait fallu des départements forts, agrandis. Dans la Vienne, faire un axe Poitiers-Châtellerault avec 200 000 habitants et le désert autour, c’est quelque chose de monstrueux ! »
 
« Center Parcs ? Le plus beau sujet de ma vie politique »
 
Pour ne pas que Poitiers perde la face, le président de la Commission des affaires étrangères du Sénat incite les élus locaux à « être très vigilants sur l’université », estimant que « le CHU se défendra bien » dans ce grand ensemble. Un hôpital fort et une université à l’avenant, le discours est rigoureusement le même que celui d’Alain Claeys. Il y ajoute une dimension économique à laquelle il tient beaucoup. Le 10 juillet, « JPR » et une kyrielle d’officiels inaugureront le Domaine du bois aux daims. A l’en croire, c’est « le plus beau sujet de sa vie politique ». Une façon de « rendre au Loudunais ce que René Monory nous a donné ». La venue du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius achèvera de donner une touche internationale à l’inauguration du complexe de Pierre & Vacances. 
 
Le 15 juin, c’est un autre dossier d’ampleur qu’il aura entre les mains, l’étude de faisabilité de l’école culinaire à Montmorillon, portée par le chef Joël Robuchon. « Le projet est viable, mondialement dans l’air du temps. Il faut maintenant que tous les financeurs confirment leur engagement… »

 
La phrase
« Virginie Calmels va faire le job, c’est une candidate extraordinaire ! » 

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