Les policiers en ont ras le bol

Près d'une centaine de policiers se sont réunis symboliquement, ce midi, devant le commissariat central de Poitiers pour dénoncer le manque de moyens humains et l'usure du personnel.

Romain Mudrak

Le7.info

Les policiers sont fatigués. C'est pour le faire savoir qu'ils ont organisé un mouvement national aujourd'hui. "On nous demande de faire plus avec moins d'agents. Les fonctionnaires retraités ne sont pas remplacés. Résultat, en décembre et janvier, on a eu un pic du nombre d'arrêts de travail. 14% des effectifs étaient absents", assure Alain Pissard, représentant d'Unité-SGP Police.

Depuis 2009, le budget de la division départementale de la sécurité publique a baissé de 20% selon les syndicats. Les forces de l'ordre vivraient à crédit dès le mois de septembre de chaque année. "D'octobre à décembre dernier, nous avions trois ou quatre voitures confinées sur le parking, faute de pouvoir effectuer les opérations d'entretien."

Les démarches administratives prennent aussi plus de temps, au détriment du maintien de l'ordre sur la voie publique. Dépourvus du droit de grève, les policiers ont juste voulu alerter la direction par cette action symbolique.

Matricule : "une mesure vexatoire"

L'autre point de tension concerne la mise en place du numéro de matricule : "C'est une mesure vexatoire, d'autant qu'elle voit le jour en même temps qu'une plateforme de dénonciation sur Internet", clame Thierry Gracet, membre du syndicat Alliance Police 86. Qui conclut : "Nous sommes déjà la police la plus contrôlée d'Europe, cette action est inutile."

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