Sur un air de musique napolitaine

Les frères Canapelli forment un trio de mandolines et de guitares tout à fait atypique. Ils font revivre, tous les mardis soirs au Bistra Pasta à Poitiers, un genre musical tombé dans les oubliettes mais très en vogue dans les années 30. Rencontre.

Christophe Mineau

Le7.info

« Au départ, on jouait de la mandoline napolitaine pour déconner car on trouvait que c’était un genre un peu désuet, un peu kitsch. On aimait ça, mais on pratiquait cette musique au second degré. On s’est pris au jeu et on a voulu remettre au goût du jour une « estudiantina », un ensemble de mandolines et de guitares », explique Raoul, le guitariste de l’ensemble.

Airs populaires

Les valses, les polkas, les sérénades et les mazurkas, généralement des airs populaires et divertissants, constituent le répertoire des Frères Canapelli qui remettent au goût du jour un genre d’orchestres très en vogue, omniprésent au coin des rues dans les années 30 dans le sud de l’Italie, très largement diffusé dans le monde entier par l’immigration italienne.

« La musique napolitaine traditionnelle est très riche de sens, comme peut l’être le fado portugais. C’est une musique de proximité, acoustique, un brin intimiste qui colle bien à l’ambiance conviviale et feutrée d’un restaurant comme le Bistro Basta », insiste Kim, la gueule d’ange du trio, qui joue de la mandoline et du violon avec maestria.

Nouveau CD en préparation

Après le succès de leur premier CD, Raoul, Kim et Nicolas se concentrent sur la préparation de six nouveaux titres. « C’est un travail fastidieux car la mandoline napolitaine est une musique dure à travailler. Nous travaillons sur de vieux morceaux, le plus souvent sur des 78 tours. Il faut sans cesse chiner, aller cherche des titres tombés dans l’oubli afin de les remettre au goût du jour. » 

Non content de surfer avec brio sur la vague du succès de cette musique rétro mais idéalement « relookée », les « Frères Canapelli » aimeraient bien faire revivre les guinguettes et la musette sur les rives du Clain. « Notre crédo, c’est d’amener la musique où elle ne va pas ».

 

À lire aussi ...