Le conseil de Grand Poitiers s’est tenu ce vendredi soir. Le projet de Bus à Haut Niveau de Service a particulièrement suscité le débat. Tour d’horizon des sujets de discussion…

Florie Doublet

Le7.info

Transport. D’ici à la fin d’année, les Bus à Haut Niveau de Service circuleront sur le viaduc Léon-Blum. Jusqu’à présent, les subventions reçues pour l’ensemble de cette phase s’élèvent à 11,4M€.  La collectivité souhaite obtenir du Fonds européen de développement régional une subvention supplémentaire de 3M€. « Nous n’avons pas dépassé notre budget qui est de 38,66M€, mais il reste des crédits non utilisés, affirme le président, Alain Claeys. La demande a été effectuée et je suis très confiant. »

Par ailleurs, Grand Poitiers a décidé de candidater à l’appel à projets « transports collectifs et mobilités durables » lancé par le gouvernement. « La seconde phase du projet d’aménagement du réseau BHNS est éligible », explique l’élu. Cette dernière comprend la création du 8,5 kilomètres d’itinéraire et onze stations entre le Pâtis et la Demi-Lune. Trois parc-relais, d’une capacité totale de 740 places, seront implantés au Pâtis, à la Demi-Lune et à Champlain. Une dizaine de bus hybrides seront acquis. Le coût global estimé est de 37M€, la subvention espérée de 5M€. Robert Rochaud, élu EELV, fait part de son « étonnement ». « L'un des objectifs inscrits dans cette délibération est d’ « améliorer les performances de la future ligne Migné-Auxances/Mignaloux-Beauvoir ». Nous n’avons, jusqu’à ce jour, jamais entendu parler de cette ligne ! » Quant à Martine Jammet (Indépendants et Démocrates), elle ironise : « Je nomme ce réseau Bus à Haut Niveau de Sous. La charge financière est très largement portée par la collectivité. Avez-vous envie de vider les caisses de notre collectivité ? » Huit élus se sont abstenus.

Habitat. Grand Poitiers souhaite engager, courant 2014, un plan de rénovation de l’habitat privé. Une étude préalable est lancée, afin de repérer les secteurs d’habitats dégradés de Poitiers. « L’objectif est de lutter contre la vacance et la précarité énergétique », rappelle Bernard Cornu, adjoint à l’urbanisme. Patrick Coronas, élu communiste, souligne les difficultés « de certaines familles à accéder à un logement social, tant leurs revenus sont faibles ». « La rénovation du parc privé pourrait-elle répondre à ces besoins de logements ? » interroge-t-il. « La précarité croissante des locataires est une préoccupation, a acquiescé Bernard Cornu. Il faut produire de plus en plus de  logements accessibles à des gens qui ont de moins en moins de moyens. Je pense que le parc privé peut efficacement répondre à ces besoins, en plafonnant les loyers. Maisnous ne sommes pas encore arrivés à ce stade-là. »

Développement économique. Actuellement, Grand Poitiers dispose de quarante zones d’activités. La réserve foncière est de 37 hectares, soit l’équivalent de trois ans de commercialisation. « Nous dévons répondre aux demandes d’implantation pour les dix à quinze ans à venir, explique-le président. La Zone République 4 apporte une solution pour le développement économique de Grand Poitiers. » Cette zone de 200 hectares est située sur l’axe A10/RN147, près de Migné-Auxances. « Certes, il s’agit de l’avenir de l’agglomération, avance Christiane Fraysse, porte-parole EELV. Nous sommes favorables à la création d’une zone d’activité, mais pas dans cette proportion, cela nous parait excessif. Nous nous abstenons. »
 

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