Le budget de Grand Poitiers a été voté ce soir. Hormis le financement de la LGV SEA, peu de délibérations ont soulevé les débats.

Florie Doublet

Le7.info

> Le taux d’imposition était, en 2011, de 0,7%. Comme en 2012, le Conseil communautaire a voté la non-augmentation de ce taux. « La fiscalité doit rester stable pour éviter de réduire le pouvoir d’achat de nos habitants », a affirmé Claude Edelstein.

> Claude Edelstein, vice-président de Grand Poitiers, a souligné « l’équilibre du budget principal ». L’épargne brute est de 6,4M€ (6,2M€ en 2012). « Cette épargne est essentielle pour réaliser nos investissements ». Ces derniers s'élèvent à 22,1 M€. Comme en 2012, le poste de dépenses le plus important reste le sport (7,6 M€). Ce budget sera consacré à la réfection de plusieurs gymnases et terrains de sport (dont celui de Fontaine le Comte), la réfection de la patinoire de Poitiers, les travaux de sécurité des équipements de Grand Poitiers.

> Le financement de la LGV fait encore des mécontents. Grand Poitiers participe, à hauteur de 3M€, au financement de cette ligne. « Oui, nous sommes favorables au transport ferroviaire,  a déclaré Christiane Fraysse, élue d'Europe Écologie Les Verts. Mais pas celui qui conçoit le territoire comme une poignée de grandes villes à relier les unes aux autres avec des transferts ultrarapides, aux dépens du maillage du reste du territoire. Arrêtons de gaspiller de l’argent inutilement. » Aurélien Tricot, élu PS, a répondu avec véhémence : « Nous devons avoir pour ce territoire de l’ambition. Pardonnez-moi, mais au 21e siècle, on ne doit plus regarder l’aménagement du territoire en se posant des questions de sous-préfecture. »

Le budget a été voté à l’unanimité (sauf vote contre du groupe EELV de l’article sur le financement de la LGV).
 

La réforme des collectivités territoriales fait des remous

La loi de réforme des collectivités territoriales modifie sensiblement le nombre de représentants de chaque commune au sein du Conseil communautaire. Selon la loi, le nombre d’élus pourrait passer de 84 à 51. Or, le texte prévoit une possibilité d’augmenter le nombre de sièges fixés par la loi, si la majorité des communes est d’accord. Le président, Alain Claeys, propose que 63 élus siègent au Conseil communautaire (*). Plusieurs élus ont fait part de leur mécontentement. « Cette loi pénalise les petites communes, regrette Philippe Brottier, maire de Fontaine-le-Comte. L’ancien système était satisfaisant pour les communes et les populations. Certes, ce que vous proposez est sans doute la meilleure des solutions. Mais je dénonce l’attitude du législateur, qui nous demande soit d’être docile, soit de se tirer une balle dans le cœur. » Anthony Siraut, maire de Biard, regrette également l’application de cette loi : «  Bon, 63, c’est mieux que 51. Demain, la commune de Biard, avec un seul titulaire, sera la plus désavantagée. Nous perdons deux tiers de nos élus. » Treize élus se sont abstenus.

(*) 31 sièges pour Poitiers, 1 pour Béruges, 1 pour Biard, 6 pour Buxerolles, 3 pour Chasseneuil-du-Poitou, 1 pour Croutelle, 2 pour Fontaine-le-Comte, 2 pour Ligugé, 3 pour Mignaloux-Beauvoir, 4 pour Migné-Auxances, 2 pour Montamisé, 4 pour Saint-Benoît et 3 pour Vouneuil-sous-Biard.
 

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